OBOY – No crari

OBOY, le rappeur de Villeneuve-Saint-George, a sorti son nouvel album No Crari vendredi dernier et on n’est pas déçus ! Depuis son 8-titres Southside, de 2018, il a sorti un album chaque année et il n’a pas manqué au rendez-vous en 2021. Il a su se démarquer et s’imposer en quelques années sur la scène du rap français avec sa manière particulière de rapper. On le place souvent comme l’un des représentants du mumble rap en France. Ce dernier projet est dans la continuité ce qu’il avait pu sortir avant et ça marche toujours très bien. 

 

On peut commencer par apprécier la cover de l’album qui est une création en collaboration entre Coralie Waterlot et l’agence Golgotha (glgth) et qui fait vraiment bien ressortir l’ambiance du projet. La pochette c’est une photo d’OBOY et c’est logique car c’est un album sur lequel il est seul, il n’a fait aucun feat. Si ce n’est pas surprenant pour lui de ne pas faire de feat, ça reste quelque chose qui se fait de plus en plus rare aujourd’hui dans le rap. Outre la pochette, l’album a tout un univers visuel avec quatre clips. Les clips de « Cruel », « No blata » et « Louis V »  ont tous les trois des couleurs sombres et ça colle parfaitement avec l’album qui a une ambiance assez obscure tant au niveau des prods que des paroles. Les deux premiers ont les mêmes tons sombres bleus et rouges et le dernier est tout aussi terne mais pas avec ces mêmes couleurs. Parmi les quatre clips, celui qui se démarque réellement du lot c’est « TBD » qui est le banger sorti en juillet et qui était un « hit de l’été ». Un son et un clip plus léger que le reste de l’album. 

 

Pour cet album, OBOY a travaillé entre autres avec le collectif de beatmakers Le Side avec lesquels il avait déjà collaboré, notamment sur son premier album OMEGA en 2019. Il y a une cohérence entre les titres tout au long du projet, l’enchainement est logique et on va en parler un peu. L’album commence par « Louis V » qui nous plonge directement dans son univers, on se laisse tout de suite envoûter par la prod et la mélodie. Les quatre premiers titres ont la même ambiance donc on se laisse aller sur le son et la une coupure arrive avec « Cosmos » qui accélère un peu le rythme et qui vient nous réveiller. Ensuite il ralentit encore avec la suivante « Air tlanta » avant de nous surprendre avec «  TBD » le gros banger de l’album (et troisième single qu’il a sorti pour No crari). Au risque de me mettre certaines personnes à dos, personnellement c’est le morceau de l’album qui m’a le moins convaincu mais je dois dire qu’il permet quand même un changement de rythme important dans l’enchainement des sons sur l’album. On reprend l’écoute de l’album avec « Armada » et « Terrible » : deux morceaux qui se démarquent par leurs instrus avec des guitares. Ensuite arrive enfin « No blata » (le deuxième single qu’il a sorti pour ce projet), un titre auquel il fait plusieurs fois référence dans l’ensemble du projet donc on est content quand il arrive ! C’est un son qui nous fait un peu planer et qui amorce parfaitement la dernière partie de l’album. Les quatre derniers morceaux de No crari sont plus lents et on se laisse gentiment porter pour finir sur « Bétoile » qui a une prod plus aérée et qui nous rend un peu nostalgique voire mélancolique. C’est parfait pour terminer un album car on ne reste pas sur notre fin et ça nous tease assez pour qu’on ait hâte des futurs projets du rappeur. 

 

Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de l’écouter, l’album est disponible sur toutes les plateformes et n’attend plus que vos streams. 

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