MAKALA : NONCHALANCE, SARCASME, STYLE

Back in the days en 2013 quand Makala débarque dans le game avec un premier EP : La clef.Intégralement produit par son ami d’enfance Pink Flamingo, ce projet tournera comme un oinj dans une région où la scène hip-hop se dévoile, ose. Genève : un délire aussi mystique que futuriste.

Les retours son positifs et le jeune rappeur aux multiples gimmicks s’impose peu à peu. Comment ? Grâce à son rap, certes, mais pas que. Il y a aussi sa nonchalance des plus grands, son style vestimentaire buché à souhait, et une identité visuelle propre à lui. Makala a clairement su se créer un personnage nostalgique du futur. (Tu captes ?) Mais son perso, c’est certainement ce qu’il est véritablement. Lyrics arrogants, textes risibles, et flow chanté (souvent sans autotune) Makala ne triche pas, et sa paye. Après La Clef, le jeune Suisse dégaine le clip « Genève fais-moi confiance ». Un morceau sérieux dans lequel Pink Flamingo fait encore parler son talent. Une prod saccadée et rythmiquement bien travaillée, qui contraste parfaitement avec le flow parlé de son frangin. Le flamant rose laisse place au refrain en coupant la dynamique du son pour repartir de plus belle, une cohésion globale qui se ressent dans l’écriture.

 

Le projet Varaignée semble pointer le bout de son nez, il arrive en 2 parties. Pour commencer, il sort deux clips opposés artistiquement mais tout autant qualitatifs l’un que l’autre : Jon Snow (un clip magnifique) et Cadillac. Janvier 2015, Makala sort donc Varaignée partie 2. On sent qu’il se passe quelque chose, le genevois progresse clairement. Les ambiances sont plus marquées, son délire plus poussé, plus assumé. Il travaille toujours avec son gars Pink Flamingo qui lui aussi progresse fort. Les featurings montent également d’un cran avec la participation d’Alpha wann sur le titre Golf.

« Pendant que tu zouk Michelle dans maison blanche, moi je golf avec Obama ». Golf.

À l’image de cette punchline, Makala se pavane toujours avec sarcasme. Il n’y a qu’a voir le nom du collectif de Di-Meh : 13-Sarkastick, pour comprendre que c’est un état d’esprit propre à la jeunesse genevoise. Une équipe avec laquelle il était présent le 18/04/2015 pour la Grünt 24, encore une réussite. Autrement, Makala se fait discret courant 2015 en matière de sortie, mis à part le très propre OYX3 (clip réalisé par From Nothing qui reste aujourd’hui le clip le plus vu du jeune rappeur). Période pendant laquelle il enchaine les lives dans les pays francophones (Belgique, Suisse, France).

 

C’était prévisible, en 2016 Malaka entre dans une nouvelle dimension. Caractéristique de cette évolution : le son Capela parut en janvier, 2 minutes 44 d’ego-trip de bon goût, dira-t-on. Des références choisies, un clip soigné, et un nombre vues qui augmentent considérablement. Par la suite, le son Freddy Blanco sort, et c’est simplement le meilleur pour nous, car dans un délire légèrement plus sombre. Nous lui avions même fait une dédicace lors de notre passage à la Radio des voyous en le passant entre deux interviews, souvenez-vous. On y retrouve tout ce qui nous fait aimer le personnage et sa musique.

 

Pour finir, Makala c’est surtout un homme de live. Tout en étant assez discret sur ce qui arrive par la suite, il semble être tout de même assez productif et une dinguerie peut surgir à tout instant. En attendant, vous pouvez le retrouver à la maroquinerie le 11 décembre prochain, accompagné de Josman,Take a mic et O’boy. On se capte la bas ! 

 

Partager cet article :